

D'un point de vue réaliste, il faut tenir compte de la carrière de chacun des parents, parce qu'il ne faut pas perdre de vue qu'il y a une vie, et même une famille à faire vivre, après cette année de béatitude familiale. Et comme on ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche, et de chair de noix de coco cueillies sur la plage paradisiaques de notre île déserte, il faut une quantité raisonnable de sous pour vivre durant cette année-là. Ne pas travailler c'est joli, mais ça rapporte pas.
Heureusement, depuis quelques années, le Régime québécois d'assurance parentale (RQAP) prévoit une
fenêtre pour les parents qui adoptent un enfant. Toutefois, si la famille dite "conventionnelle"- constituée de Maman, Papa et Junior - est admissible pour un congé parental, qui s'ajoute au congé maternité; les familles constituées sur plusieurs continents n'ont droit qu'au congé parental, celui qui est divisible entre les deux parents. Celui-ci peut s'étendre tout au plus sur 37 semaines s'il n'est pris que par un des deux parents, qui sera d'abord à 70%, puis à 55% de son salaire. Si les deux parents projètent de se donner du temps après l'arrivée de l'enfant, pour l'apprivoiser et le faire sentir à la maison, dans un milieu familial stable et aimant, ils n'auront donc droit qu'à 18 semaines prises concurremment. Et une fois ces quatre mois écoulés, plus rien. On est loin des deux années idéales... ou même des 12 mois suggérés par les travailleurs sociaux et spécialistes en adoption!

Devant cette réalité, il faudra jongler avec les diverses options, et s'adapter aux besoins de notre enfant-du-bout-du-monde. Peut-être trouver des solutions alternatives, qui sait. À moins qu'on se trouve d'ici là une île paradisiaque avec une plage jonchée de noix de coco.
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