
Il existe déjà un traité d'alliance militaire - depuis 1894 - entre le Japon et l'Empire Coréen, pays pauvre et archaïque. D'abord par le traité de Porthmouth, scellant l'issue de la guerre russo-japonaise (1904-05), le Japon obtient le contrôle de la Corée, conditionnellement à sa reconnaissance de la main-mise des États-Unis sur les Philippines. La Corée sert de monnaie d'échange. Le protectorat est ensuite entériné par des accords bilatéraux (particulièrement le pacte Taft-Katsura), puis par un traité d'annexion en août 1910, signé par l'Empereur Sunjong sous la contrainte. Les Japonais la qualifient gentiment cette annexion: fusion nippo-coréenne.
La période d'occupation


Le Japon est alors aux prises avec une population affamée et grandissante. Les Coréens deviennent métayers sur leurs propres terres. Les cutures d'hiver sont introduites, afin de doubler la production agricole. La culture du riz est généralisée, pour son meilleur rendement calorifique, mais malgré tout, la ration des Coréens passe de 126 litres par an et par personne à 72 litres! La malnutrition cause un exode rural massif, qui vient engorger la capitale, fournissant du même coup une main-d'oeuvre croissante dans les usines japonaises.

Mais les conditions de vie sont misérables. Deux millions de Coréens sont directement réduits à

En 1945, des milliers de Coréens contribuent à l'effort de guerre dans les villes de Nagasaki et d'Hiroshima. Au moment de l'explosion des bombes atomiques, environ 40 000 d'entre eux sont tués, et 30 000 exposés aux radiations. En d'autres mots, une victime sur sept est d'origine coréenne.
Pendant tout ce temps, subsistent des efforts de résistance culturelle, politique et militaire. Plusieurs Coréens fuient l'occupation, et divers groupes se forment, à l'étranger et localement.
Le retrait du Japon
La situation se maintient ainsi jusqu'à la reddition du Japon le 15 août 1945. La Corée est alors divisée en deux zones d'occupation administrées par l'Union soviétique au nord, et par les États-Unis au sud. Division qui placera les pions pour une catastrophe encore plus destructrice qui attend la Corée dans les années '50: la Guerre de Corée.
1 commentaire:
Excellent résumé, très belles photos, soeurette. Fort intéressant. Tes talents de photographe me réjouissent sans arrêt ; remonter dans le temps et voyager aussi vite...wow! ;o)
Plus sérieusement, c'est étonnant et heureux que la culture coréenne ait pu survivre dans des conditions pareilles!
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